mercredi 10 décembre 2008
un après-midi en musique
Une fois là-bas, après m'être choisi un café laté et un bol de yogourt, je me suis trouvé la meilleure place qui puisse être dans un café: celle sur le bord de la fenêtre, qui, en plus d'offrir une prise de courant pour le portable, permet de regarder dehors lorsqu'on veut réfléchir un peu à ce qu'on va écrire... ou lorsqu'on procrastine, bien entendu.
Mais le plus agréable, ce sont ces musiciens qui se sont installés dans le café pour offrir à mes oreilles un blues on ne peut plus agréable, qui au lieu de me déranger m'ont donné de l'inspiration. Décidément, je devrais venir travailler ici plus souvent.
Voilà! Donnez moi quelques jours, et je suis en vacances!
dimanche 16 novembre 2008
Les occasions d'écrire...
Maintenant, l'événement le plus récent auquel je peux faire référence pour meubler un billet de blog est que j'ai trouvé un stage pour janvier prochain. (Je suis super contente!) Après avoir dû procéder à un choix difficile entre deux professeurs qui voulaient bien de moi pendant 45 heures à la session prochaine, j'ai finalement décidé de faire mon stage au cégep Marie-Victorin. L'enseignant avec qui je vais travailler est vraiment gentil et très ouvert: il a regardé mon plan de cours du cours de français parfait, que j'avais apporté avec moi, et il a aimé les romans qui étaient à lire. Il en a même sélectionné deux qu'il aimerait faire lire à ses étudiants et que je pourrais présenter. Lesquels? Ignorez-vous quel est mon roman préféré? L'Aveuglement!!! (Ne vous fiez pas à la nouvelle couverture des éditions Points, avec l'image du film. Ce roman peut changer votre vie!) L'autre ouvrage, rien de moins glorieux que le précédent: la bande dessinée Maus, de Art Spiegelman! Il ne faut surtout pas sous-estimer cette b.d., qui est la seule bande dessinée à ce jour à avoir récolté le prix Pulitzer de littérature. Bref, ça va être tellement stimulant! Et je vais pouvoir donner au moins trois ou quatre cours toute seule. D'ici là, ma prochaine simulation de cours de une heure sera sur la littérature surréaliste. J'ai bien l'intention de leur faire créer un cadavre exquis, pour les introduire au sujet. Jeu ludique qui tire son nom de la première phrase du genre qui fut créée par les surréalistes, qui était "Le cadavre exquis boira le vin nouveau".
Je lis et je découvre toutes sortes de livres pour la jeunesse depuis que je suis chez Monet. Vous devriez voir les albums qui existent! J'ai même l'intention d'en offrir à ma mère pour lui faire du bien. Pour ma nièce de quatre ans, oubliez ça! J'ai tellement d'idées que j'essaie de sélectionner les livres que je vais lui acheter pour Noël sans me ruiner. Allez jeter un oeil à La princesse au petit poids, ou encore à Il y a des chats dans ce livre, ou encore, à mon préféré, De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête. À mourir de rire!
Sinon, voilà ce qui en est dans mon quotidien. Je n'écris quasiment plus, c'est dommage. J'ai même ralentis ces tentatives d'être un jour publiée par la revue littéraire Biscuit Chinois (mon rêve à court terme, si on peut dire), alors que le prochain thème est tellement cool: "une moustache vaut mille mots". Comment laisser passer un thème pareil?! Ne vous inquiétez pas pour moi, ce n'est qu'une phase à passer avant d'exploser de créativité. Ce sera au printemps, peut-être...
mercredi 15 octobre 2008
Pas de nouvel ami, et du boulot.
Humm, y a-t-il autre chose à dire? J'apprends à devenir une prof de français, ça je crois que vous étiez au courant. Présentement je travaille sur un plan de cours que je dois remettre comme premier travail la semaine prochaine dans mon cours du lundi. Je dois aussi préparer mon oral pour un autre cours: je vais devoir faire comme si je donnais un cours de français pendant une heure, en devant donner de la matière, puis en faisant faire une activité aux étudiants pour vérifier s'ils ont compris. Je ne sais toujours pas sur quoi je vais donner ce cours. Science-fiction? Un cours sur les figures d'analyse? J'ai ressorti d'une boîte tous mes cahiers de notes du bac en études littéraires, je trouverai bien des idées là-dedans. Sinon, suggérez! ;)
vendredi 26 septembre 2008
Une mise à jour et une reprise
vendredi 8 août 2008
vendredi 4 juillet 2008
Je vous mets au courant!
L'aventure
C'est l'été et j'en profite du mieux que je peux, tout en jonglant entre mes deux emplois et l'envie de m'installer le plus rapidement possible avec Belle Face. La semaine avant de déménager, du 15 au 21 juin, nous sommes partis à l'aventure. Deux jours à New York, deux autres à Virginia Beach, puis une à Washington sur le retour. Partis en voiture, patins à roulettes dans le coffre, budget zéro et le goût de vivre. Ô combien d'histoires nous avons récoltées, tant que je ne me rappelle même plus en détails les premières journées. Nous dormions dans la voiture, sauf à Virginia Beach où nous avions l'hôtel avec vue sur la mer, une merveille même pas chère. Notre voiture, un vieux truc avec la rouille camouflée par de la peinture pour tromper les policiers américains, s'est vue remorquée parce qu'elle n'avait pas le droit de demeurer plus d'une heure dans le stationnement d'un McDonald's, arrêtée pour excès de vitesse due à une maudite bonne chanson, mais relâchée grâce à nos beaux yeux innocents et notre mauvais accent. Nous avons visité les métros de New York et de Washington, et nous pourrions classer celui de Washington bien en haut de la hiérarchie des sous-terrains, New York peut-être ex aequo avec le notre, mais en plus bruyant. Les américains sont encore plus paranos que je ne l'aurais cru. Interdit de prendre des photos dans le métro, encore moins dans la station Pentagon de Washington, pour empêcher les terroristes de faire des plans. Interdit aussi de s'arroser lorsqu'on fait une pause au mémorial de la Deuxième Guerre Mondiale, car c'est irrespectueux, semble-t-il. Toute une aventure!
L'appart
Oh que oui! L'endroit parfait, du genre où on a toujours hâte de revenir. Le déménagement ne fut pas de tout repos, la folle qui s'en allait ne nous laissant aucune chance d'emménager, nous forçant même à finalement faire appel à la police après quatre heures d'attente sur le trottoir devant la maison sans qu'elle veuille nous laisser une pièce pour commencer à entrer nos choses. Bon, étant donné que maintenant, elle habite au bout de notre rue, elle s'est calmée et regarde ailleurs lorsqu'elle passe devant la maison.
Vous devriez voir notre chez-nous: le genre d'appart qui donne toujours hâte de retourner chez soi après le travail. Même ces jours-ci, avec la chaleur, on y est très confortable: un recouvrement du mur extérieur par des vignes protège de la chaleur intense, et on laisse un courant d'air en ouvrant les fenêtres d'un bout à l'autre de l'appartement. Il ne reste plus de boîtes à défaire, seulement la peinture et la déco, qui viennent en dernier étant donné que nous n'avons pas eu accès à l'appartement avant d'emménager.
On est bien, on est heureux. (On n'a même plus à se soucier de la présence possible d'une coloc le matin et se promener pratiquement nus... le bonheur!)
La job
C'est rushant: j'ai deux jobs. Libraire et employée à la galerie d'exposition DHC/ART. Stimulants, deux jobs que j'aime, mais mélangeant et fatiguant. Certains matins, je sais juste plus où je suis supposée me rendre. Côté positif: je vais pouvoir rentrer dans mon argent cet été. Côté négatif: c'est difficile de s'adapter aux horaires de mes proches qui me proposent des activités agréables et estivales. De plus, c'est la fête de plein de monde l'été! (C'est aussi la fête de mon amoureux...)
En parlant de DHC/ART, d'ailleurs, je vous conseille fortement d'aller y faire un tour cet été. La nouvelle expo, celle de Sophie Calle, est absolument extraordinaire et peut plaire à énormément de gens. Allez faire un tour sur le site internet pour en savoir plus. Ah! Et c'est un organisme à but non lucratif, la visite de l'expo est gratuite. Un plus...!
Terminer la section job, je ne vais mener cette vie de fous que pour l'été, dès l'automne, j'ai l'intention de me concentrer sur mes cours et de ne pas trop me fatiguer au travail, faudra que je trouve une solution. Enfin, on a le temps d'y penser.
Un extra
Je vous invite avec beaucoup d'enthousiasme à découvrir ce nouveau blog, appelé Ailleurs qu'en Espagne, et dont la Belle Face d'auteur écrit, ma foi, vraiment très bien. Honnêtement, il est vrai qu'on pourrait m'accuser d'avoir un parti prit pour son auteur absolument magnifique, mais je vous le vends en vous avouant avoir été charmée au-delà de mes attentes en lisant ses deux premiers textes. Il a un style unique, ce qu'il écrit ne copie rien de ce qui est connu. Vous apprécierez. La Belle Face, qui entrera dans un bac en communication, politique et société en septembre à l'UQÀM, aura certainement de belles surprise encore pour les lecteurs. Ses sujets peuvent être vastes et très intéressants, et s'il arrive à écrire tous ses billets avec autant de talent, ce sera génial. Bref, un nouvel auteur qui vous surprendra, allez voir.
...moi je l'aime. :D
samedi 31 mai 2008
Les Schtroumpfs, deuxième partie.
[1] Micheline Hugues, Op.cit., page 35
On apprend donc l’âge extrêmement avancé du Grand Schtroumpf, 542 ans, soit cinq fois plus âgé que les autres Schtroumpfs, qui ont une centaine d’années. Étant sage, le Législateur «fera de bonnes lois»[1]. Le Grand Schtroumpf, en effet, saura toujours faire une bonne gérance des règles à suivre afin de garder l’harmonie de ses Schtroumpfs.
[1] Raymond Trousson, Op.cit., page 17
Autre figure qui incite à de nombreux questionnements et qui nécessite absolument qu’on s’arrête à son analyse, la Schtroumpfette est la seule femme parmi les Schtroumpfs. Créée par le sorcier Gargamel, elle sert, à l’origine, à créer la zizanie parmi les Schtroumpfs, qui évoluent dans une société exclusivement masculine. En effet, seule femme, elle n’a pas raison d’être parmi les Schtroumpfs, dont elle détourne tour à tour chacun d’eux de leurs tâches quotidiennes. Stéréotypée au maximum, elle est d’abord créée brune et mauvaise, ne ressemblant pas à l’image blonde et agréable qu’on connaît, lègue d’une intervention magique du Grand Schtroumpf. Gargamel la fabrique à base d’argile, et d’une recette comportant les composantes suivantes : coquetterie, parti pris, larmes de crocodile, cervelle de linotte, langue de vipère, rouerie, colère, mensonge, gourmandise, mauvaise foi, inconscience, orgueil, envie, sensibilité, sottise, ruse, obstination, etc. Puis, il lui donne vie en usant d’une formule magique.
Toutes ces «qualités» composant la Schtroumpfette ne peuvent pas la rendre compatible avec la communauté des Schtroumpfs. Elle ne sera d’aucune utilité sociale : elle ne travaille pas, cueille des fleurs et usera de son charme face aux Schtroumpfs.
Certaines sociétés, comme c’est le cas dans Les Schtroumpfs, restent hiérarchisées sur le mode patriarcal. Ce sera récurrent dans le genre utopique. «Dans la société, certains sont investis du rôle paternel : le souverain, le seigneur, les magistrats […], les autres du rôle des enfants, les femmes, le peuple. Aucune contradiction avec le principe de l’égalité»[1] Les personnages qui apparaîtront assez rapidement dans les aventures des Schtroumpfs tels que la Schtroumpfette, le bébé Schtroumpf ou encore les P’tits Schtroumpfs, ne sont que des personnages qui se retrouvent sous la charge de tous les autres Schtroumpfs, un peu comme les enfants de la communauté. D’ailleurs, on ne connaît aucune utopie où la reproduction est encouragée, ni même le rapprochement sexuel entre un homme et une femme. Dans les utopies contemporaines, par exemple Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, on conditionne les membres de la société à repousser avec horreur tout ce qui a trait à la famille. On reproduit les êtres humains en laboratoire, selon un principe de contrôle génétique et de clonage. Il en va de même avec le bébé Schtroumpf; personne ne l’a conçu, ce dernier ayant été apporté aux Schtroumpfs par une cigogne en laissant obscures ses réelles origines. Il est le bébé de toute la communauté, naturellement pris en charge par la Schtroumpfette qui a, par le fait même, probablement trouvé sa façon d’être utile aux Schtroumpfs.
[1] Micheline Hugues, Op.cit., page 51
D’ailleurs, on ne connaît pas d’utopies où les femmes tiennent un rôle important, la seule exception étant celle des Amazones, femmes-guerrières détestant les hommes. Cependant, ces femmes ne possèdent aucune féminité, allant jusqu’à se faire couper leur sein droit pour pouvoir mieux tirer de l’arc. Pour assurer la perpétuation de leur civilisation, elles s'unissent une fois par an avec les hommes des peuplades voisines dont elles choisissent les plus beaux. Si, par malheur, elles mettent au monde un mâle, elles le tuent, ou le rendent aveugle ou boiteux afin d’en faire leur serviteur. Une autre version possible veut qu’elles rendent tout simplement les bébés mâles aux hommes avec lesquels elles ont enfantés, leur société étant strictement matriarcale. Source de discorde et de jalousie, n’étant utile qu’à bavarder avec les Schtroumpfs, la figure de la Schtroumpfette prouve indéniablement que l’utopie est basée sur une structure masculine. Les figures qui composent Les Schtroumpfs, en particulier le Grand Schtroumpf, législateur et patriarche de la communauté, et la Schtroumpfette, représentante du rôle des femmes au sein des sociétés utopiques, contribuent et sont essentiels à l’établissement du genre utopique.
L’humanité en question
Après avoir observé les structures composant l’univers des Schtroumpfs, il est absolument essentiel de s’arrêter sur le contexte social de création de l’utopie. Sachant que, selon Paul Ricœur, l’idéologie et l’utopie sont deux expressions de l’imaginaire social qui ne vont pas l’un sans l’autre, Les Schtroumpfs risquent de refléter plusieurs éléments propres aux années 1960. «Nous ne prenons possession, semble-t-il, du pouvoir créateur de l’imagination que dans un rapport critique avec ces deux figures de la conscience fausse. […]L’idéologie et l’utopie sont [donc] complémentaires.»[1] La société suggérée dans l’univers des Schtroumpfs agit en effet en tant qu’idéologie utopique appropriée à l’époque et à la société du créateur, Pierre Culliford. « La création d’une utopie – c'est-à-dire d’un monde tel qu’il devrait être – trahit un sentiment d’échec dans l’adaptation au monde tel qu’il est. L’utopiste se sent mal à l’aise dans la société de son temps, dont il condamne les tares. »[2] Les années 1960, époque à laquelle Peyo dessine Les Schtroumpfs en Belgique, connaîtront la seconde guerre du Viêt Nam (1957-1975), la volonté croissante de bâtir l’unité européenne, ainsi que les protestations grandissantes contre la mauvaise répartition des richesses qui conduira jusqu’aux événements mondialement connus de mai 1968. Une frustration sociale règne particulièrement en Europe, mais aussi en Amérique, où plusieurs mouvements vers la paix et la définition de l’identité auront lieux, dont la révolution cubaine et, au Québec, la Révolution Tranquille.
[1] Paul Ricœur, «Idéologie et utopie : deux expressions de l’imaginaire social», dans Du texte à l’action. Essais d’herméneutiques II, collection «L’ordre philosophique», Paris : Éditions Seuil, 1985, page 391
[2] Raymond Trousson, Op.cit., page 13.
L’Union européenne est née le 7 février 1992, mais «l’idée de bâtir l’unité européenne remonte à loin.»[1] C'est une construction d'un nouveau type, sans précédent historique, entre des États différents, mais appartenant au même continent. Une idée d’égalité pratiquement utopique, il faut le dire. Dans les années 1960 qui voient naître les aventures des Schtroumpfs, on est à une époque où les « hippies » rejettent l’aliénation par le travail. En France, la révolte de mai 1968 proteste contre le type de société économique d’après les Trente Glorieuses. On réclame une meilleure répartition des richesses et donc, de meilleurs revenus, pour toutes les classes de la société. D’ailleurs, on voudrait une égalité entre tous. On voit grand, on est attiré par le communisme.
[1] Roger-Michel Allemand ; L’utopie, Paris : Éditions Ellipses, 2005, page 198
L’utopie se montre donc totalitaire et humaniste à la fois. Totalitaire, non pas dans l’actuel sens politique du terme, mais dans celui d’une aspiration à la synthèse, à l’harmonie : elle se veut une structure selon la définition de Hjelmslev, une entité autonome de dépendances internes. Humaniste aussi, malgré son caractère oppressif et contraignant, dans la mesure où l’utopie se veut création humaine, réalisée sans appel à une transcendance. L’utopiste témoigne d’un indéniable optimisme anthropologique, qui met l’homme au centre du monde et le fait maître de son destin.[1]
[1] Raymond Trousson, Op.cit., page 19
Nous pouvons donc constater, soutenue par les idées de Raymond Trousson, la relation entre les deux phénomènes fondamentaux d’idéologie et d’utopie, face aux attentes communes tournées vers le futur. Comme l’explique également Paul Ricœur lorsqu’il fait le rapprochement entre ces deux concepts, «par l’idéologie, […] le groupe croit à sa propre identité»[1]. Peyo, en créant une utopie imagée, met littéralement en question l’idéologie générale. C’est également la théorie de Theodor Adorno, prétendant que l’utopie dépend directement de la réalité sociale, tout en étant une version négative de cette même société. Tout comme l’idéologie a pour principe de créer une image renversée de la réalité, selon Ricœur.
[1] Paul Ricœur, Op.cit., page 388
Il est évident que dans ce cas précis, l’utopie fonctionne grâce à certaines métaphores, Peyo ne souhaitant évidemment pas un monde où l’on vivrait dans des maisons faites de champignons en allant cueillir de la salsepareille tous ensembles. Par contre, l’interprétation vers une société où ne règneraient plus de différences majeures entre les classes, où le travail serait fait en commun pour le bienfait de la société, et où une seule tête dirigeante organiserait les lois, est beaucoup plus plausible. C’est en effet le portrait de ce que réalisera Fidel Castro à Cuba, mais qui à la base semblait tellement plus humain.
Conclusion
Il y aurait encore énormément de choses à dire en lien avec le questionnement initial, afin de démontrer que l’utopie présentée dans Les Schtroumpfs sert la cause idéologique qui régissait la réalité des années 1960. Nous avons su démontrer les composantes utopiques principales, soient l’égalité au sein de la société, les Schtroumpfs étant tous identiques et égaux hiérarchiquement; le principe du non-lieu du village Schtroumpf, celui-ci étant impossible à découvrir par les hommes; puis les figures dominantes qui sont fidèles à la tradition utopique littéraire, le Grand Schtroumpf agissant en tant que figue de législateur, de vieux sage ayant toujours réponse à tout et mettant de l’ordre dans sa communauté; la Schtroumpfette étant l’illustration de la non utilité féminine dans le travail et l’organisation que nécessite l’utopie, autrement que pour s’occuper des enfants. Enfin, un rapprochement idéologique de cette utopie à la société de l’époque de Peyo pût être fait, illustrant le mouvement des années 1960 vers un principe d’égalité et de paix entre les différentes communautés et classes sociales.
Nous aurions pu aller plus loin en analysant les ressources iconiques composant la bande dessinée Les Schtroumpfs. Pensez que des détails tels que le chromatisme, l’aspect du scriptural, l’organisation des cases, ou encore le style de lignes utilisées peuvent avoir des significations importantes sur ce qu’a voulu signifier Peyo au sujet des émotions ou idéaux véhiculés par ses dessins.
Constatant la popularité à laquelle ont eut droit les albums, puis l’adaptation en dessins animés, il nous apparaît clair qu’un message original et humoristique arrive à rejoindre une plus grande affluence. Il faut cependant avouer que ce sont ces qualités qui masqueront parfois l’objectif principal du créateur, soit d’exposer une idéologie par l’utopie, au profit d’un simple loisir de second plan. La petite fille aura attendu presque vingt ans avant de découvrir ce que cachaient ses dessins animés favoris…
samedi 24 mai 2008
mon bonheur il est grand
J’aimerais faire passer le mot… le sourire, le rayon de soleil, le tout ce que vous voudrez. Le bonheur est si près, si près, et si fragile en même temps. Je l’ai attrapé pour de bon, je crois bien, en faisant un tour du côté de l’improbable. Le mien, il était sur internet. Il est dans mes bras, dans mon lit, bientôt dans ma maison. Mon bonheur, il est si grand que je n’en crois pas mon cœur. Il a un de ses sourires qui me picote dans le ventre et que je voudrais prendre en photo toutes les fois où je le croise au passage. Je le souhaite mien pour la vie entière, si cela peut encore être possible aujourd’hui. Je le voudrais à mes côtés pour toutes les aventures de la vie.
Un mois exactement. (Nous aurons notre chez-nous.)
Qu’est-ce que sera un échec, dans tout cela? Les doutes qui m’habitent n’ont pas lieu d’être. Le doute, très présent, du parcours scolaire différent de ce que j’avais prévu. Plus long. J’angoisse. Pourquoi, après tout? Ce n’est pas si grave, cela ne signifie pas un échec total, seulement un retard. Et j’ai le bonheur dans ma vie, alors pourquoi m’en faire? Il m’épaulera. Il sera là. Je serai aussi là pour lui.
jeudi 15 mai 2008
Les Schtroumpfs : une idéologie dessinée…
J'ai inclus l'intro et la première partie de développement. Si ça vous intéresse, il me sera bien sûr possible d'éventuellement publier les autres parties. Voilà:
Les Schtroumpfs: une idéologie dessinée...
Il y a de cela maintenant cinquante ans, le bédéiste Pierre Culliford, alias Peyo, eut l’idée de donner vie aux petits bonhommes bleus qu’on connaît sous le drôle de nom de «Schtroumpfs». Une anecdote veut que ce nom soit simplement attribué à une bifurcation, lorsque le bédéiste voulu demander le sel à son ami Franquin au cours d’un repas, Peyo ayant prononcé «Passe-moi le… schtroumpf!» au lieu de prononcer sel. L’histoire veut qu’ils aient ensuite imaginé un moyen de continuer leur conversation en remplaçant une multitude de mots par schtroumpf, d’où lui serait principalement venue l’idée.
Une grande quantité de ce qui compose cet univers imaginé en 1958 permet d’affirmer que Les Schtroumpfs appartient au genre utopique. Sachant la complexité d’une définition du genre, on peut cependant en nommer certaines composantes, tout en sachant « qu’une œuvre littéraire n’est pas seulement la résultante d’une combinatoire préexistante, mais aussi une transformation de cette combinatoire »[1], on pourrait accepter aisément d’imaginer l’illustration originale de l’utopie grâce à la bande dessinée. Peyo aurait-il donc rassemblés tous les éléments des utopies qui ont marqué l’Histoire de la littérature afin de les réunir en un monde illustrant l’idéologie planant alors sur la société d’après-guerre? Marx, lui-même, dut se servir d’une métaphore pour illustrer ce qu’il entendait par idéologie. Selon sa théorie, l’imagination sert de reflet inversé de la réalité, offrant une démonstration de ce qu’est l’idéologie. En étudiant les composantes sociales des Schtroumpfs, puis les figures importantes, il nous sera possible de mieux comprendre ce que ces éléments peuvent nous indiquer à propos du contexte social qui inspira Peyo au moment où il mit en image sa société utopique.
D’abord, la structure sociale sur laquelle est bâtie la communauté des Schtroumpfs est construite sur une idéologie utopique. On verra en effet que les Schtroumpfs ont pour principe fondamental l’égalité entre eux. Tout comme les sociétés utopiques déjà connues, cette société se veut égalitaire, sans toutefois être égalitariste. Cela signifie qu’aucune loi hiérarchique ne peut permettre à un Schtroumpf autre que le Grand Schtroumpf d’être supérieur aux autres. Chaque Schtroumpf est égal en tous points aux autres dans le village. Les maisons sont toutes d’égales grandeurs et les biens sont également distribués. Il en est de même des tâches, les Schtroumpfs allant toujours travailler tous ensemble, chacun d’eux tenant part active dans la réalisation d’un projet commun. Non seulement les personnages sont tous égaux, mais le principe d’égalité est à son paroxysme, Peyo les ayant tous créés absolument identiques. En bande dessinée, on parle de l’effet de diffraction pour signifier les phases du mouvement d’un personnage grâce à plusieurs dessins de ce même personnage.
Dans Les Schtroumpfs, les personnages sont tellement tous semblables entre eux qu’il pourrait parfois nous sembler qu’ils représentent tous le même personnage, à des phases différentes de son mouvement. L’exemple illustré provient de l’album « Les Schtroumpfs noirs »[1], dans lequel les Schtroumpfs se voient contaminés d’abord par la piqûre d’un insecte noir, puis par la morsure des Schtroumpfs contaminés, devenus enragés. Peu à peu, tous les Schtroumpfs seront noirs, indice de leur contamination, mais le remède découvert par les recherches du Grand Schtroumpf les sauvera. Ce ne sera que lors du développement de leurs histoires, dans les années 1960, que Peyo leur attribuera peu à peu des différences.
Pour ce qui en est de l’égalitarisme, ce n’est pas la même chose. Ce qui distingue le principe d’égalité de celui d’égalitarisme, c’est que dans le deuxième cas, le droit à la différence n’existe pas. Le droit aux caractéristiques propres à chacun, étant aboli dans l’optique de l’égalité absolue entre les hommes. Il est vrai qu’en observant à quel point les Schtroumpfs sont identiques entre eux, on est tentés de croire qu’il s’agit d’un cas d’égalitarisme et le seul élément qui nous en éloigne est la spécificité de caractère qui apparaîtra au fil des aventures. Les Schtroumpfs, bien que physiquement identiques, possèdent également des qualités qui les distinguent.
Avec le temps, quelques exceptions à la règle de l’égalitarisme feront en sorte que quelques Schtroumpfs auront leur identité et leur fonction propre, se démarquant des autres par certains détails. Outre le Grand Schtroumpf et la Schtroumpfette, sur lesquels nous reviendront, il y aura par exemple le Schtroumpf à lunettes, représentant des intellectuels, se différenciant grâce à une paire de lunettes; le Schtroumpf gourmand, coiffé d’un bonnet de cuisinier établissant du coup sa fonction utilitaire; le Schtroumpf peintre, portant un béret ainsi que tenant en permanence des pinceaux; le Schtroumpf bricoleur, portant une ceinture à outils… Au fur et à mesure que les aventures des Schtroumpfs se développeront, il y aura de nouveaux Schtroumpfs qui se démarqueront également, faisant découvrir au lecteur une nouvelle caractéristique essentielle à toute société. Il y en a aussi qui n’ont aucun indice physique de leur spécificité, mais qui se démarquent par leur humour, comme c’est le cas par exemple du Schtroumpf farceur, ou encore leur paresse, comme le Schtroumpf paresseux.
L’utopie en général présente une société inspirée par le communisme. Les Schtroumpfs rejoint cette idée par une vie communautaire où on comprend l’importance de chaque membre de la société par une fonction attribuée. «Un des modèles communautaires qui hantent l’imaginaire des utopistes, […] c’est celui de la communauté monacale. Comme des moines, les utopiens travaillent, mangent, se divertissent ensemble. […] Le travail dans les champs se fait le plus souvent en équipe. Comme tout ce qui est nécessaire, les vêtements ou la matière pour les confectionner sont fournis par l’État. Ces vêtements sont tous semblables, confortables, solides et de la couleur naturelle des textiles utilisés : le blanc, couleur du lin, du coton ou de la laine, mais aussi de l’innocence.»[2] Le rapprochement avec le genre utopique se fait clairement. Les Schtroumpfs vivent selon une optique où tout doit se faire en communauté, à la manière de moines. Leur travail, strictement manuel, se fait efficacement par le nombre. Comme le prouve la citation précédente de Micheline Hugues, ils vivent d’une façon à être si égaux que même leurs vêtements, leurs maisons, leurs occupations sont absolument identiques.
La conception d’égalité en tant qu’élément essentiel de toute utopie remonte aux mythes de l’Âge d’Or, d’abord et avant tout développés par la Théogonie et par Les travaux et les jours d’Hésiode. Il s’agit du premier âge des hommes, après leur création, la race d’Or. En effet, à cette époque mythique, les hommes vivaient en accord complet avec la nature, qui leur fournissait sans effort tout ce dont ils pouvaient avoir besoin. «La terre leur fournit provende en abondance; dans les montagnes, le chêne, à sa cime, porte des glands, son tronc abrite les abeilles. […] On ne les verra pas prendre la mer : la terre qu’ils labourent porte du fruit.»[3] Chaque homme était alors égal aux autres, aucune hiérarchie ne s’imposait. Jusqu’au passage de Pandore, «la race des hommes vivait sur terre à l’abri des maux, de la pénible fatigue et des maladies douloureuses qui hâtent la vieillesse.»[4] L’utopiste, d’ailleurs, a horreur du secret, qui appartient davantage à l’individualisme qu’au communautaire. «Il rêve d’une transparence où chacun serait un miroir : tous se reflètent et se renvoient mille fois leur propre image heureuse, unanime et sans faille.»[5] Cette conception du monde, harmonieux et libre, s’oppose à la conception hiérarchique qui est présenté par Platon et Aristote dans le mythe de l’Atlantide, ainsi qu’à celle des contre-utopies plus contemporaines, où les émotions sont interdites, un très bon exemple étant 1984 de Georges Orwell.
Un autre élément concernant la structure sociale important à dénoter dans Les Schtroumpfs concerne le non-lieu dans lequel ils vivent, l’emplacement de leur village étant absolument impossible à situer par l’homme. La signification du terme utopie, mis en place par l’humaniste Thomas More en 1529, peut être définit par ou-topos, qui signifierait non-lieu, un lieu qui n’existerait pas. «La caractéristique extérieure la plus évidente et la plus commune de l’utopie est sans doute son insularisme. […] Cet insularisme n’est pas seulement fiction géographique : il répond au besoin de préserver une communauté de la corruption extérieure et d’offrir un monde clos.»[1] L’insularisme est défini comme étant l’art de profiter de la spécificité d’une situation insulaire pour obtenir des avantages, dans ce cas-ci étant la protection par l’isolement des menaces extérieures. Dans ce cas-ci, la principale menace extérieure est représentée par le sorcier malhabile, Gargamel. En effet, nous verrons qu’aucun homme n’est supposé connaître le lieu où se trouve le village des Schtroumpfs, au Pays Maudit. Les fois où Johan et Pirlouit s’y rendront, ce sera guidé par un petit Schtroumpf. On pourra observer plusieurs exemples, déjà même dans les premières apparitions des personnages dans les albums Johan et Pirlouit.
Dans cet exemple tiré de l’album « La flûte à six Schtroumpfs »[1], on comprend que Johan et Pirlouit sont les premiers hommes à accéder au village des Schtroumpfs, le Grand Schtroumpf lui-même étant surprit de leur présence.
La plupart des utopies présentent des lieux dont la localisation reste floue, impossible à déterminer. Ces lieux se retrouvent par le fait même isolés des sociétés connues du lecteur. Que l’on pense en effet à Cyrano de Bergerac, dans Les états et empires de la lune et du soleil, au Nous autres de Zamiatine, ou même au Meilleur des mondes de Aldous Huxley ou à 1984 de Georges Orwell, tous ces cas nous révèlent un monde dont on ne comprend pas comment y accéder. Bergerac imagine une étrange façon pour son personnage de flotter vers la lune et ensuite vers le Nouveau Monde. Peyo imagine également de faire endormir ses personnages, Johan et Pirlouit, par l’enchanteur Homnibus afin de les faire accéder au pays maudit. La société schtroumpf, se voyant donc construite d’une façon égalitaire, autosuffisante, et étant isolée des menaces extérieures et de la corruption en étant située dans un non-lieu, entre sans contradictions dans les normes du genre utopique.
[1] Raymond Trousson, «Préliminaires», dans Voyages aux pays de nulle part. Histoire littéraire de la pensée utopique, Bruxelles : Éditions de l’Université de Bruxelles, 1999, page 23
[1] Peyo ; « Les Schtroumpfs noirs », dans Les Schtroumpfs, tome 1, Belgique : Dupuis, 1960.
[2] Micheline Hugues, L’utopie, Paris : Éditions Armand Colin, 2005, page 57
[3] Hésiode, Les travaux et les jours, Paris : Éditions Arléa, 1998, page 97
[4] Ibid., page 90
[5] Raymond Trousson, Op.cit., page 18
[1] Ibid., page 15
jeudi 8 mai 2008
Utopie en cours...
http://www.youtube.com/watch?v=kewHMRQXc8Y
samedi 3 mai 2008
l'Afrique fictive d'Alain Mabanckou (extrait)
Il est de ces livres qui nécessitent que l’on prenne son temps, dont le rythme s’accélère tout à coup, comme c’est souvent le cas dans la vie, et en Afrique. Alain Mabanckou a, dans son roman Les petits-fils nègres de Vercingétorix[1], inventé un pays imaginaire africain, le Viétongo. Ce n’est en effet qu’au bout de 200 pages que les événements se précipitent et se dévoilent au lecteur. Le président Kabouya, élu démocratiquement, a perdu le pouvoir après un coup d’État du général Edou. Vercingétorix, l’opiniâtre chef rebelle du Sud et le ministre déchu après la chute du président Lebou Kabouya, se lance alors dans une entreprise de reconquête avec ses miliciens. La guerre civile se déclare donc entre deux peuples d’un même pays, les Sudistes et les Nordistes. Hortense Iloki est une Nordiste mariée à un Sudiste. Elle devra tenter de fuir avec sa fille la folie guerrière de ceux qui furent ses proches pendant plusieurs années, racontant dans ses carnets les événements de cette guerre et reconstituant son passé par bribes, devenant la narratrice de l’histoire offerte au lecteur. Comme dans toutes guerres civiles, cette haine est incompréhensible, ayant prit des proportions démesurées à la suite d’un événement politique qui ressemble beaucoup à celui qui déclencha une guerre civile au Congo dans les années ’90.
L’auteur, Alain Mabanckou, est d’origine congolaise, venant du Congo-Brazzaville, où il a passé son enfance et commencé ses études. Dans La Presse, l’écrivain Dany Laferrière a écrit au sujet de Mabanckou qu’«un écrivain sait toujours quand il porte en lui quelque chose de plus grand que lui»[2]. Lors de leur rencontre, Mabanckou n’était pas un auteur connu, si l’on peut dire, mais Laferrière a tout de suite su qu’il préparait quelque chose qui n’allait pas passer inaperçu. En effet, son premier roman, Bleu-Blanc-Rouge, paru en 1998, reçut le Grand prix littéraire d’Afrique noire. Puis, son roman Verre Cassé, paru en 2005, fut si bien accueilli par le public qui fut adapté au théâtre et traduit dans une demi-douzaine de langues. Ce livre a reçu la même année le Prix des Cinq continents de la Francophonie, le Prix Ouest-France /Etonnants Voyageurs et le Prix RFO du livre. Sélectionné par le jury du Prix Fémina, Verre Cassé a été finaliste au Prix Renaudot 2005. Mémoires de porc-épic, publié en 2006, a quant à lui mérité le Prix Renaudot 2006, le Prix Aliénor d’Aquitaine 2006 et le Prix de la rentrée littéraire française 2006. De plus, Alain Mabanckou est récipiendaire de la bourse la plus prestigieuse des Humanités de Princeton University (USA) au titre de "Fellow in the Humanities Council and the French and Italian department". Si selon cet auteur, «chaque roman est un idéal»[3], le roman sur lequel je me suis arrêté démontre tout le contraire, dénonçant les nombreux génocides dont fut victime l’Afrique en inventant l’un d’eux.
Pour mon travail, donc, j’ai choisi un extrait important du roman, s’étendant des pages 215 à 219 de mon édition, présentant un discours d’un chef politique Sudiste commandant à ses camarades de tuer les Nordistes, de les scalper et de lui ramener les scalps. Avant et après le discours de Vercingétorix, se trouvent les propos que la narratrice raconte à son journal tout au long du roman, et qui sont nécessaires pour comprendre l’état d’esprit du récit et du message indirectement lancé par Mabanckou. Cet extrait est choquant, mais il nous permettra de découvrir que le Viétongo imaginaire du roman de Mabanckou est calqué sur le Congo-Brazzaville au moment de la guerre civile qui débuta en 1992, en mettant en évidence les éléments qui se superposent. De manière plus large encore, l’auteur expose la ruine que toutes les sociétés africaines ont déjà vécue.
[1] Alain Mabanckou, Les Petits-fils nègres de Vercingétorix, Éd. Le Serpent à plumes, 2002, 263 pages.
[2] Dany Laferrière, «Derrière les livres», dans La Presse, Montréal, dimanche 11 novembre 2007.
[3] http://www.evene.fr/celebre/biographie/alain-mabanckou-17244.php visité le 28 avril 2008
mardi 15 avril 2008
Félicitation!
Que ce passe-t-il chez Carolane en cet étrange début de mois d'Avril?!? Je suis certaine que vous n'attendez que cette réponse depuis des jours... du moins, faites semblant que vous voulez le savoir pour m'appuyer dans ce léger délire.
«Félicitation!»
Un seul mot écrit dans le haut d'une lettre officielle, envoyée par mon université, et une joie indescriptible qui permet de s'enlever un énorme poids enveloppé de stress qui me restait accroché aux épaules depuis quelques semaines maintenant. Votre dévouée auteure de ce blog est acceptée à la maîtrise en études littéraires en septembre prochain!
Non seulement j'suis bien parceque j'suis en amour comme je l'ai encore jamais été dans ma vie, j'ai trouvé l'appart rêvé pour vivre avec lui en juillet prochain, mais en plus je vois la possibilité de réaliser mes objectifs, d'avancer dans ma passion et de probablement devenir une prof de français au cégep d'ici deux années. J'ai comme l'impression que je ne pourrais rien espérer de plus dans la vie pour être heureuse présentement. Il fait tellement soleil dans mon coeur!
La grève est terminée, comme vous le savez probablement tous à présent. Résultat? Pas mal rien, sinon d'avoir manifesté notre mécontentement, et maintenant on est tous dans le rush pour réussir convenablement une fin de session qui se respecte. «Valider les cours», comme disent les profs. Ouais. Je prépare donc des travaux, quatre en fait. Le plus intéressant sera sans contredits celui qui voudra prouver que les Schtroumpfs sont une utopie. Cela vous intéressera-t-il? Je suis disposée à vous mettre cela sur internet si vous voulez. Sinon, vous pouvez aussi avoir droit à un travail sur le Congo, un sur les tsarines russes du XVIIIe siècle, et un sur Pas de lettre pour le colonel de Gabriel Garcia Marquez.
Voilà. Vous excuserez mon absence fréquente sur mon blog, j'ai aussi des études à faire et beaucoup de plaisir à avoir avec mon amoureux. Hihi! ;)
Je vous souhaite un très joyeux printemps à tous!
dimanche 30 mars 2008
manque d'inspiration...
Je mets mon manteau sereinement pour sortir dehors et marcher ce coin de rue qui me sépare du dépanneur. J’ai même le goût de chanter ce matin. Je sors dans la rue et le soleil me fait sourire. Il manquerait juste que des petits oiseaux se mettent à voler autour de moi en sifflotant, comme dans Cendrillon, pour que mon bonheur soit complet.
C’est pas loin, le dépanneur : un coin de rue et j’y suis. Je dis «holà!» au caissier-propriétaire du dépanneur avec qui j’aime bien pratiquer les quelques cinq mots que je connais en espagnol. J’ai toujours l’impression que ça lui fait plaisir, du moins je m’en suis convaincue. Il doit pas être de bien bonne humeur ce matin, parce qu’il ne me répond pas. C’est à peine s’il m’offre un rictus en guise de sourire. Bon, je m’en fous.
En allant chercher mon carton de lait, je décide aussi de passer faire un tour au fond de l’allée vers les trucs que je pourrais tartiner sur mes rôties. J’hésite longtemps entre le chocolat, le caramel, ou encore de la confiture, choix qui me semble le plus santé malgré la quantité incroyable de sucre ajoutée aux fraises. Je passe à la caisse, y dépose mes deux articles, et là – là! – l’espagnol qui jadis me semblait si sympathique me demande de le laisser regarder dans mon sac. Passé trop de temps dans le fond du magasin, semble-t-il. Louche, semble-t-il.
Pardon?! Pas question! Jamais je n’accepterai de me faire traiter de voleuse injustement. Il va se la garder, sa confiture, et puis même la pinte de lait! Ce n’est pas comme si c’était le seul dépanneur où je pouvais aller acheter mes commissions!
Est-ce sain de crier, juste hurler sans que cela soit intelligible, au beau milieu d’un endroit public (lire ici un dépanneur)? Est-ce sain d’ouvrir une pinte de lait pour la vider sur la tête du caissier immigrant peut-être intolérant au lactose sous seul prétexte qu’il nous a traitée de voleuse parce qu’on choisissait ce qu’on voulait acheter comme article complémentaire dans le fond de l’allée? Ou bien encore, est-ce plus sain de vider son sac à l’envers comme une folle sur le comptoir de caisse pour montrer qu’on n’a rien prit, bordel de merde, qu’on a assez d’argent pour acheter du lait et de la confiture sans les mettre dans notre sac – qui, bien que pouvant contenir une épicerie complète, n’est que notre sacoche? Non, bien entendu, rien de tout cela n’est sain. C’est pour cette raison que je me suis contentée, fidèle à moi-même, de lui faire un regard fâché (je suis certaine que ça lui a fait peur), de poser mes articles devant moi et de m’en aller sans rien acheter. Pfff. Incapable d’aucune méchanceté, d’aucune révolte. C’est bien moi, ça.
vendredi 28 mars 2008
Ya d'la joie! (j'l'ai tu déjà dis, ça?)
Tout ne va pas toujours comme je le voudrais, c'est certain. Je n'ai pas eu l'emploi d'été que je convoitait depuis... euh depuis l'été passé! J'attends avec angoisse de savoir si je suis acceptée pour la maîtrise en septembre prochain. J'ai perdu 20$ hier soir... volatilisé, envolé pour aucun usage. Je ne l'ai même pas dépensé en bières dans le bar louche où je me trouvais. Au moins, j'ai la satisfaction d'avoir passée une agréable nuit étrange. J'essaie d'écrire, en vain. Je ne sais pas du tout si je vais pouvoir envoyer quelque chose au magazine littéraire Biscuit Chinois d'ici la date du 1er avril. Rien, si ce n'est qu'une amorce de bonne idée qui ne veut pas sortir de ma tête. J'suis pas capable de faire cuire mon tournedos de poitrine de dinde géant, j'l'ai foutu dans le four et j'attends. Toute la musique dans mon ordinateur me semble moche. J'suis pas de bonne humeur aujourd'hui, faut le dire.
Mais je chiale, je me plains de niaiseries diverses parce que la vie ne va pas toujours à 100% bien. Cependant, je veux vous dire, vous criez, vous taper, bref, vous mettre devant la face sur un écran d'ordinateur que ce gars-là fait en sorte que la vie est si belle. J'aime, mais ça donne un sens nouveau à ce terme que je croyais déjà connaître. Quand j'ai pu me lever le matin en voyant sa belle face, il y a un sourire qui m'accompagne toute la journée durant. Je suis constamment émerveillée de le voir agir et penser et parler et être là pour moi. Je n'aurais jamais cru trouver quelqu'un avec qui je me sens aussi bien, avec qui je me sens sur la même longueur d'ondes. J'dois dire que la vie est pleine de surprises, et qu'elle fait bien les choses. C'était le moment parfait pour se rencontrer. Les expériences passées ont fait qu'on est ce qu'on est, et ce qu'on est est parfait pour l'autre.
Je lui ai expliquée ma théorie selon laquelle il y a une autre personne pour chacun de nous, qu'elle se promène sur la planète et qu'on peut même la croiser quelques fois sans le savoir. Sauf qu'à un moment, sa rencontre la fait briller et alors on ne peut plus la perdre de vue, elle est là toujours pour nous, c'est l'amour de notre vie. Une seule personne. On croit aimer avant, mais on ne sait pas, c'est parce qu'on n'a pas croisé cette personne-là. Je crois que je l'ai trouvée, je crois que ça brille dans ma vie grâce à lui et que c'est spécial. Je voudrais qu'il soit toujours à mes côtés.
Bref, aucuns mots ne peuvent exprimer à quel point je t'aime, Jonathan. Tu fais en sorte que ma vie est belle.
dimanche 23 mars 2008
L'auto-dérision rigolote
Martin Petit, sur son blog, a tenu une opinion à propos du journaliste que j'aimerais reprendre ici en partie. Je vous cite:
«Outre sa fougue et son infatigable soif de vérité, on peut se demander: comment Richard Martineau se distingue de TOUS les chroniqueurs journalistiques québécois?Chez les mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis, la botte est un mouvement de l’épée exercé avec tant de précision qu’elle sert d’arme secrète en cas de duel avec un ennemi expérimenté. Pour les escrimeurs de l’époque de D’Artagnan, la botte est une signature de mise à mort, la calligraphie du tueur.
Richard Martineau possède une botte imparable, voici comment il s’en sert pour règler le cas du Dalaï-Lama ce matin:
“Il y a des gens qui idolâtrent le dalaï-lama. Je n’en suis pas. Je trouve ses positions sur la sexualité aussi arriérées que celles du pape, et tout le charabia sur sa réincarnation me laisse aussi froid que cette histoire de jeunes vierges qui attendent lascivement les martyres musulmans sur un nuage.
De même, je ne comprends pas pourquoi ce grand défenseur de la non-violence a appuyé les tests nucléaires indiens en 1998, et accepté un don de 1,2 million de dollars des mains de Shoko Ashara, un dangereux illuminé qui a libéré du gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995.”
Avouez qu’en 2 paragraphes, il ne reste pas grand chose de ce moine, prix nobel de la paix, avocat de la non-violence malgré le viol culturel et territorial que son peuple subit depuis prêt de 60 ans. Amalgamant le bouddhisme tibétain à l’islam des Kamikazes et à la peur du plaisir sexuel catholique, il ne reste pas grand chose du myope moine dépositaire d’un compte conjoint avec un mass-murderer sectaire et grand enthousiaste de tests nucléaires dans ses loisirs. Un peu plus et le Lama crachait du feu!
La botte de Richard Martineau c’est le crime par association. Richard a compris qu’on a tous 6 dégrés de séparation avec n’importe quel tueur, meurtrier bandit, corporation, suffit de relier les points pour dessiner un coupable. Puisque personne n’y échappe, voici mon auto-démolition à la sauce martinicienne:
Je ne suis pas de ceux qui trouvent que Martin Petit est très drôle. Je me demande même comment on peut rire des blagues d’un gars qui vend ses numéros à un festival qui est financé par Loto-Québec alors que des hommes ruinés se suicident à la pelletée dans le stationnement du Casino. Comment rire des blagues d’un gars qui a choisi comme parrain de son fils, un ancien toxicomane bipolaire qui a travaillé jadis en Allemagne, pays responsable de l’extermination de 6 millions de juifs, homosexuels et gitans.
L’humoriste utilise même une voiture qui brûle une ressource, l’or noir, qui est directement reliée aux grandes tentions géopolitiques internationales. Je ne dis pas que rire des blagues de Martin Petit équivaut à tuer des enfants en Afrique mais comme on dit, en tirant les mouches avec des bazookas faut pas s’étonner de décapiter des petits enfants affamés au passage…
Voyez ça marche ! Moi-même je m’écoeure!
Je propose même à tous les blogueurs de s’auto-Martinoïsé sur leur site, une fois que c’est fait vous pouvez mettre le lien vers votre site dans mes commentaires.
Ne vous inquiétez pas, je vous aime tous pareil, même Richard!»
Ici donc, Pour vous, je vais aussi m'auto-Martinoiser, parce que personne ne mérite ce traitement et que je prends cette cause à coeur. (Ok Caro, t'es trop humaniste, là)
Il y a des gens pour trouver que Carolane manque de crédibilité. Cette fille qui tente de faire sa trace dans la communauté en s'impliquant dans diverses actions telles qu'une grève (qui d'ailleurs commence à perdre, elle aussi, toute crédibilité) et des magazines littéraires divers (elle n'a finalement publié que dans la revue L'Artichaut) devrait se faire dire par quelqu'un qu'elle n'a pas ce qu'il faut pour se tailler une place dans la communauté artistique. Je ne suis pas de ceux qui admirent son enthousiaste enfantin ou sa persévérence. Je trouve au contraire qu'elle s'y prend beaucoup trop tard pour se découvrir un talent. Il y a des gens, comme elle, qui devrait s'abstenir d'exprimer une opinion et laisser les habitués s'occuper de l'Art.
Elle se ridiculise en affirmant viser une maîtrise en littérature, cette fille qui a l'air d'avoir 16 ans et qui n'a pas une moyenne de bolée. Elle n'écrit même pas de poèmes et ne s'est pas fait de contacts dans le milieu universitaire. Elle ne ressemble même pas à une artiste et n'est pas au courant de ce qui se passe sur la scène underground. Elle se contente d'avoir un rêve de devenir professeure de français. Au cégep en plus!
J'espère que vous avez su déceler l'ironie ici et que vous savez que par l'auto-dérision, je ne fais que me donner une bonne tape dans le dos et m'encourager. Je crois que je peux réussir, et je crois que la thérapie de l'auto-Martinoiserie devrait être pratiquée par les autres blogueurs, ça fait du bien.
Bon Printemps, tout le monde!
dimanche 16 mars 2008
Plus original comme tag!
Carolane Verreault: czafl.l,za nde vdffvdzjh,.lgt
rigolo.
Je ne me cacherai pas d'être une grèviste et d'être parfaitement en accord avec la grève de l'UQÀM et je vous invite, si vous êtes curieux, à aller sur le site internet j'appuie l'UQÀM pour vous informer.
mardi 11 mars 2008
Il y a quelques petites choses à mettre au point aujourd'hui. Opinions, opinions, opinions. Si vous n'êtes pas contents, vous n'êtes pas au bon endroit.
Numéro UN: Je suis une sinistrée de la tempête de la fin de semaine dernière. J'ai tout vu, j'ai vécu. Croyez-moi, j'ai même la grippe pour le prouver. Quoi de mieux en un moment de tempête que la fête d'une petite fille de 4 ans que vous adorez et qui en plus est votre nièce et à qui vous avez promis d'apporter un cadeau pour vous décider à braver l'autoroute avec votre voiture? Oui, je sais qu'il peut y avoir d'autres urgences, mais justement, il fallait qu'il y ait urgence pour sortir de chez soi en cette soirée du 8 mars dernier. J'habite à Montréal, ce n'est normalement pas très long pour me rendre à Mascouche, à moins d'être à l'heure de pointe, et encore là, ce n'est pas très long. Je crois avoir passées deux grosses heures et demie sur la route. Je crois que la seule fois où j'ai eu aussi peur en voiture, c'est une fois où j'étais en gaspésie aux petites heures du matin, dans une file indienne sans que je puisse voir les autres voitures à cause du brouillard épais. Même avec leurs feux de secours. Oui, j'ai eu très peur, je vous le dis. J'ai osé sortir de ma voiture à 2 reprises sur l'autoroute pour enlever l'excès de glace sur mes essuie-glaces. J'ai roulé à 40 km/h et je dépassais tout le monde. Même si je vous en parle, il fallait y être. Finalement, une fois à Mascouche, je n'ai pas pu revenir, les routes étant devenues impraticables. Le lendemain, il y avait tant de neige dans les rues que seul un 4x4 aurait pu circuler avec difficulté. J'ai donc attendue la déneigeuse qui avait elle-même de la difficulté à passer, avant de prendre ma voiture et de retourner à Montréal, où c'était aussi impressionnant à voir, avec les voitures stationnées vraiment n'importe où, comme s'il y avait eue une catastrophe. Et mon patron qui avait l'air pas très content que je ne rentre pas travailler!
Numéro DEUX: Nous avons ici affaire à un événement très, très, très joyeux... Votre chère auteure a trouvé, avec son mystérieux amoureux qui se glisse même parfois dans les commentaires à votre insu (humm, je sais que vous savez!), l'appartement de ses rêves! Signature du bail: samedi prochain! C'est complètement fou et j'ai tellement hâte! Il y a des arbres, une belle vue autant en avant qu'en arrière, un solarium où je vais m'asseoir tout le temps, un mur de briques, une cuisine refaite, des portes françaises, alleluia! Le petit bonheur parfait!
Numéro TROIS: J'suis en grève. Il faut faire la grève, cette fois enfin! On a une véritable raison de la faire: on veut pas accepter de payer plus pour moins de services! Sérieusement, je ne vais pas vous étaler tout le problème politico-économique de l'UQÀM, mais en gros, je pourrais vous expliquer qu'on a une augmentation des frais de plus de 80$ (en plus des 50$ cumulatifs de Charest), que le plan de redressement de Claude Corbo coupe dans tout ce qui se trouve sur son passage, donc les embauches de profs, les services aux étudiants, les cours, les programmes offerts, en plus d'augmenter les frais. Voyons donc! On ne peut pas accepter cela sans rien faire, être pénalisés pour une mauvaise gestion et voir notre éducation et celle de ceux qui vont nous suivre être coupée en morceaux. (Note à ceux qui l'ignorent: le carré rouge que les manifestants portent sur leur manteau normalement du côté du coeur, c'est pour représenter l'endettement) Je participe donc à l'UQAMothon; je me présente depuis quelques semaines aux assemblées générales, une, parfois même deux fois par semaine; et je vais demain participer (oh que oui!) au bed-in organisé par l'AFESH, en tentant préalablement d'encourager mon association de se joindre à eux. Je veux vivre une fois dans ma vie ce genre de truc où la police nous met dehors après seulement quelques heures à peine. Je vais y aller et participer et ça me fait tripper! :P
Numéro QUATRE: Ya pas de numéro 4 en fait, je ne pouvais juste pas accepter de m'arrêter au numéro 3. J'aime que le printemps s'en vienne de façon peu commune cette année. J'aime qu'il y ait une température qui se fout des normes. Ça nous rappelle que la nature existe encore.
Dormez bien, et regardez toujours des deux côtés, peu importe de quoi, on n'est jamais assez prudents.
lundi 3 mars 2008
La punition...
Ayez une bonne pensée pour moi, bientôt je pourrai retourner jouer.
samedi 1 mars 2008
Un air de changement!
Le changement vient aussi de plusieurs éléments en même temps dans mon quotidien. Je suis à la recherche, avec mon amoureux, de notre prochain appartement que nous habiterons ensemble. C'est un peu fou et tellement trippant!
J'attends aussi des réponses, une pour savoir si je vais aller en maîtrise en septembre, une autre pour savoir si j'ai le poste de coordonnatrice du programme d'échange interprovincial. Je suis en stand by. Imaginez les horloges qui s'arrête, les gens qui retiennent leur souffle et même le crachat du jeune ado qui a craché mais qui n'a pas encore atteint le sol. On attend de voir ce qui va se passer.
Je ne change pas pour ce qui est de mes études, je suis toujours un peu à la dernière minute, et je ne m'en rend compte qu'au dernier instant. Je ne vous parlerai pas de littérature érotique cette session-ci, mais je vous prépare une recherche sur l'utopie dans Les Schtroumphs. Vous allez tripper. Je fais aussi une analyse du roman Les petits-fils nègres de Vercingétorix, un roman d'Alain Mabanckou, mais analyse qui devra prendre l'aspect d'une présentation des tensions entre peuples africains.
Bref, tout est à venir! ;)
samedi 23 février 2008
citron
Une odeur de citron, dans la douche, ce matin. Toi et moi. Tu ris, tu souris et tu ris même quand tu es calme, même quand tu ne sais pas que tu es si heureux. Et tu es comme un soleil dans ma vie, tu me fais rire et sourire à mon tour. Et cette odeur de citron qui reste quand tu n'es pas là, me ramenant le souvenir de ta présence.
Bientôt. J'attends de te savoir avec moi dans chaque odeur, dans chaque pièce, dans l'espace. Ça sentira le citron jusqu'à l'infini.
jeudi 14 février 2008
Au jEu!
Eh voilà ! Il y avait longtemps que cette épidémie se promenait sur les blogs que je consulte régulièrement sans jamais être un danger pour moi, car personne n’avait l’idée de me «taguer». J’ai trop pris pour acquis cette tranquillité, voilà aujourd’hui que je me dois de répondre à une tag venant de la part de Monsieur l’adulte, qui m’a bien fait rire avec sa tag à lui. Justement, à cause de ce talent qu’il a, une pression énorme pèse sur moi. En est-il conscient ?
Voici donc les règlements :
- Mettre le lien de la personne qui vous a tagué.
- Mettre les règlements sur votre blog
- Mentionner six choses, habitudes, ou tics non importants sur vous-mêmes
- Taguer ensuite six autres personnes à la fin de votre billet en mettant leurs liens
- Aller avertir ces personnes directement sur leurs blogs.
La chose n’est pas facile. Je dois dire que…
1. Ces temps-ci, je n’arrive pas à réprimer mes rots devant mon chum. C’est un réel problème surtout si on est en train de s’embrasser…
2. J’ai toujours la voix d’Homer Simpson dans la tête. Pour chaque élément banal qui m’arrive dans la vie, je l’entends donner son commentaire ou encore faire «doh !». Je crois que c’est un problème.
3. Je chante tout le temps. Je chante mal.
4. Vous me connaissez parfois mal. Il m’arrive de ma fâcher. Parfois, même souvent, c’est contre des inconnus. Cela peut être dans l’autobus ou dans le métro, ou encore à l’école ou juste dans la rue. Faites attention, personne n’est à l’abri.
5. Je suis pourrie pour cuisiner. Je connais deux ou trois bonnes recettes, et toutes les fois que je veux impressionner quelqu’un, je pige dans ce répertoire très réduit. Je crois que mon chum devrait s’en rendre compte très bientôt, il doit être tanné de manger du spaghetti.
Je vais donc maintenant m’empresser de passer ce fardeau à ceux que j’aime bien lire. Je ne ferai pas comme Francis et aller taguer des parfaits inconnus qui vont en être insultés. D’ailleurs, je ne te tag pas, Francis, ne t’en fait pas, tu as fait ta part. Mon gourou tombera sur Sélénide, Yann, Francis (c’est un autre !), Aymeric, Karo et aussi vaudeville, tiens ! (Ceux d’entre vous qui ont déjà fait l’exercice et que je ne suis pas au courant, toutes mes excuses, vous êtes exemptés.)
Allez, au jeu ! ;)
dimanche 10 février 2008
page blanche
Je viens donc lui dire que je ne l'oublie pas. L'écriture se fait attendre, mais ce n'est que pour revenir encore meilleure... Les attentes sont toujours prometteuses.
Et moi je vis, présentement, une page incroyablement belle de mon existence. J'aime. J'aime! Et je sais que c'est vrai, que ça existe vraiment. Ne me cherchez pas, je suis dans les plumes.
jeudi 24 janvier 2008
Le talent de redessiner l'ennuyant
lundi 21 janvier 2008
Tabou.
Je dis donc tout, mais aussi je ne dis rien. Ce que les autres disent ouvertement et sans gêne, c’est ce que moi je n’arrive pas à exprimer. Je refoule, je garde tout pour moi. Je dis ce qu’il ne faut pas dire en m’étonnant de le dire au lieu de dire le reste. Et c’est toujours comme cela.
Ainsi donc j’exprime mes fantasmes les plus étranges à mes amies et connaissances, les rendant mal à l’aise en riant. Je leur demande de me parler de leurs sous-vêtements sexys et aussi de leur corps. Ils rougissent et répondent parfois. Ils me demandent pourquoi je demande, je dis pourquoi pas. Ensuite ils me parlent de leurs vies, de leurs craintes, leurs joies, et moi je ne dis plus rien. Ils me demandent mon avis et c’est alors que je rougis. Penser à l’avenir, c’est complètement fou pour moi. C’est mon tabou avec moi-même, un murmure parfois évoqué dans mes pensées, repoussé aussitôt.
Mes mains, mes actes sont souvent eux-mêmes hors de mon contrôle et agissent d’une façon jugée absolument tabou par mes compagnons ahuris. Je réalise que je ne suis à l’aise qu’avec moi-même, que les autres autour de moi créent un sentiment incontrôlable de me donner en spectacle. Sauf chez moi, avec mes colocs. Tellement souvent, je me retire dans ma chambre, je les déteste en silence. Elles me mettent hors de moi. Je voudrais tellement vivre sans elles, seule dans ma bulle résidentielle. Je rêve la nuit que je pête les plombs, que je leur crie tout ce qui est tabou, ce que je retiens en dedans de moi, ce qui pile sur mon âme depuis trop longtemps. Elles ne me font que penser à ces choses, à ces responsabilités, ces peines, ces frustrations. Elles sont fausses et elles me dépriment.
Et ma colère est taboue, et mon existence crie par mon sourire. Tout cela est tabou, n’en parlons pas.
Texte créé pour le prochain numéro de la revue Artichaut, dont le thème sera «tabou». Montré d'abord à Francis, puis, en étant rassurée comme quoi ça se tient, je vous le montre, chers lecteurs.