dimanche 30 septembre 2007

En réponse à l'homme.

Je sais maintenant que le coeur de l'homme est une salope. Ce coeur est peureux et se ferme dès qu'il sent un rapprochement. Il le déclare lui-même, mais je tais mes références. Mon coeur, en conséquence, en a souffert beaucoup plus que le sien.
Scène de bar, tard dans la nuit. Le coeur de l'homme, s'étant donné du courage toute la soirée en buvant de l'alcool, déversa ses craintes cruellement sur celui de la femme. Ce coeur, ne sachant plus où se retrancher face à ces attaques directes et à ces reproches à propos de ses sentiments exprimés d'une manière fortement précoce, sortit dans la rue à 2heures trente du matin. À l'abris des regards, le coeur de la femme se laissa aller à déverser ses torrents de honte et de peine. Ça faisait pitié à voir. Le coeur dégoulinant, mais la tête froide, la femme se rappela qu'elle avait beaucoup bu et qu'elle ne pouvait conduire sa voiture dans cet état. Elle envisagea donc de marcher jusqu'à son véhicule afin de réfléchir et de désaouler, ce qui représentait une marche de plus de trois quarts d'heure.

Souvent, la femme et son petit coeur se retournaient pour vérifier que l'homme ne suivrait pas, ne pouvant croire à l'évidence, la situation étant tellement irréelle. (On ne peut laisser quelqu'un s'en aller parce qu'il a exprimé trop de sentiments!) Jamais elle ne le vit.

Elle marcha, marcha, le long de la route des junkies. Ne parla à personne, pleurant de moins en moins, serrant de plus en plus la machoire. Les mains dans les poches, le coeur s'y réfugiant aussi.
Bien vite, elle se rendit compte qu'une voiture la suivait. Rapellez-vous que cette femme est quelque peu myope, mais qu'elle se borne à ne pas porter ses lunettes, qu'elle ne trouve pas jolies sur elle. Dès qu'elle réalisa que la voiture la suivait réellement, elle tenta de voir si cela pouvait être lui. (Je sais, il n'a pas de voiture, mais mettez-vous dans la situation, tout était alors possible.) Elle esquissa même un sourire timide, l'espoir dessinant la possibilité qu'il serait revenu la chercher. Eh, non. Lorsqu'elle s'avança vers la voiture pour voir le conducteur, elle vit bien vite, avec une distance sécuritaire, qu'elle ne connaissait pas cet homme-là. Elle jeta un de ces regards comme elle sait parfois le faire et elle continua sa route, la voiture continua à la suivre. Elle l'ignora complètement. Il la suiva, à un coin de rue près, jusqu'à sa voiture à elle. Heureusement, lorsqu'elle se mit au volant de celle-ci, il la laissa tranquille. La femme était encore un peu sous les effets de l'alcool, elle s'en rendait compte, mais son coeur (de sa poche où il se blotissait, meurtri) lui ordonna de ne pas laisser la voiture là où elle ne devait pas être.
Ramène ta voiture et ton coeur à la maison.
Elle fut chez elle vers 4heure du matin, torturée en tentant de comprendre les agissements du coeur de l'homme. Le lendemain fut une journée pénible. En constatant qu'il ne l'appelerait pas, le pauvre petit coeur de la femme se sentit chaviré par une honte pas possible, mais surtout par une promesse (attendons de voir si le coeur tiendra, on le connaît trop bien) de ne plus se laisser aller vers le coeur de l'homme, qui lui avait fait si mal.

jeudi 27 septembre 2007

de l'angoisse et du mérite

7 septembre 2007 ·Hochelaga
♀ Mon amie a un blogue. Mais elle fait juste parler de ses problèmes.
♂ Est-ce que c’est des problèmes qui méritent d’etre abordés ?
♀ Bof… C’est des angoisses d’université. Comme tout le monde a.
♂ Ah. Alors, il faudrait avoir des angoisses originales pour mériter le droit d’en parler ?
♀ Comme par exemple : J’ai eu un gaz, je me demande si c’est sorti en jus ?
Entendu dans Hochelaga.
http://www.entendu.ca/

Les chroniques érotiques - 1ere publication!

Bon, je sens votre impatience palpable quant à mon cours de littérature érotique. Ce soir je me dispose à répondre à votre curiosité et à vous en offrir quelques éléments.
J'ignore pourquoi j'ai attendu tout ce temps, mais je suis finalement allée m'acheter quelques titres cette semaine:
-Maupassant Contes du jour et de la nuit
-Barbey D'Aurevilly Les Diaboliques
-Sade Ernestine
-Georges Bataille Ma mère, mais je n'ai pu résister à me procurer la fameuse Histoire de l'Oeil, que j'avais déjà lue.

Mes lectures débutent présentement avec Barbey D'Aurevilly, dont le professeur nous lira des extraits en riant un peu comme un adolescent au prochain cours. ''Elle avait l'amour, mais l'art de l'amour lui manquait, et il fallait qu'on le lui enseigne...'' Intéressant, non?

Sachez que je vis moi-même une vie amoureuse en développement, avec des passages érotiques assez intéressants. Je ne vous décrirai pas mes propres aventures ici, curieux lecteur, mais je pourrais bien m'en inspirer.

Que nous a donc apprit notre cher Jean-Ernest, professeur de littérature érotique, jusqu'à maintenant? Que la littérature érotique existe depuis beaucoup plus longtemps qu'on se l'imagine, étant au départ anonyme et se transmettant illégalement comme on fait le commerce de la drogue. Tout le monde savait où s'en procurer, mais on n'était jamais au courant que quelqu'un en lisait. Des grands textes de la littérature contiennent souvent des passages érotiques codés qui sont extrêmement intéressants à apprendre.
Quoi d'autre? Que souvent, la technique se spécialise en aiguichant le lecteur, sans toutefois satisfaire ses désirs en le laissant sur sa faim. Le parfait exemple nous est offert par Diderot: Jacques le fataliste et son maître.

Pensez seulement à cette triste scène: la pauvre fille toute remuée par les émotions, troublée par le trop grand érotisme qu'elle vit et par la complicité qu'elle découvre avec son amant. Elle se méprend et prend le tout pour de l'amour alors que ce n'en est peut-être pas encore, ce qui offusque le garçon. Bref, ne sachant pas tellement où se situe la distance entre l'amour et la sexualité dans ce qu'elle vivait, elle gâcha tout. Je vous trouverai l'extrait exact, ce n'est ni du Diderot, ni rien de tellement connu, mais je voulais le partager parce que moi, ça me trouble. Qu'en pensez-vous? Ça vous intéresse?

mardi 11 septembre 2007

Pour répondre à SP4M:

Bon, je me suis fait lancer le défi par sp4m: je dois expliquer pourquoi je ''blogue''.
1. J'aime bloguer parce que ça me fait exprimer mon quotidien d'une manière qui m'est propre, tout en la partageant avec les gens.
2. J'aime écrire, c'est ma passion. J'aime la différence entre les méthodes d'écritures de tous et chacun, et j'aime exploiter les possibilités que nous offre notre belle langue française.
3. Ça me fait plaisir quand j'ai un commentaire de quelqu'un qui me dit qu'il se reconnaît dans ce que j'écris.
4. Je suis jalouse du blog de sp4m qui est si original et j'aime lui montrer que moi aussi, je suis capable.
5. Je préfère écrire sur un blog, conserver mes aventures dans une banque de données contenant une infinité d'aventures, que d'écrire sur une page blanche vrombissante limitée.

Eh voilà! Tu es obligé de me laisser un commentaire, sp4m! ;)

Et vous? Pourquoi bloggez-vous? Onirie, c'est à toi de l'écrire!

Un peu de moi...

Bonjour à vous, chers lecteurs inconnus.
Depuis que je suis revenue dans ma vie, celle-ci s'est révélée très tourmentée. Mais, comme ma maman me dit très souvent, ''ya jamais rien qui arrive pour rien''. Et comme je vis ces expériences, je suis toujours épatée de voir à quel point il y a des gens fantastiques autour de moi. Mes amis, mes vrais vieux amis de toujours, ont encore une fois été là pour me remonter le moral, pour me payer un lunch et pour m'aider à m'arranger. Je les aime. Je t'aime Marie, je t'aime Jojo, je t'aime Pepitte, et surtout je t'aime Baboune.
Ensuite, j'ai recommencé l'école, je commence ma troisième année de bac. Je peux enfin me permettre de prendre des cours complémentaires, alors j'ai pris des cours d'histoire de l'art et de communication. J'ai tout de même un cours de littérature: littérature érotique. Curieux? Ne vous inquiétez pas, je vous tiendrai au courant à ce sujet.
J'ai perdu une coloc, j'en ai gagnée une autre qui arrivera bientôt. Elle s'apelle Laure, elle débarque tout juste de France. Avis aux intéressés, elle est jolie et célibataire. (Psst! C'est à toi que je parle Fred!) Avec tout ce bouleversement, je me sens comme dans un nouvel appart. On a réemménagé, peinturé, meublé, etc. Vous viendrez voir! ;)
J'ai aussi découvert Facebook, comme l'a si bien exprimé mon dernier message. J'ai retrouvé du vieux monde là-dessus! Mais je comprend pas, je commence déjà à me tanner du principe Facebook, après deux semaines environ d'usage. Ajoutez-moi, donnez-moi le goût!

Sur ce, je retourne dans ma vie... Nouvelle job et une date en vue, je reviendrai bientôt vous en parler! ;)

bisous!