jeudi 24 janvier 2008

Le talent de redessiner l'ennuyant

Bon! Il est temps de donner son heure de gloire à quelqu'un sur mon blog - si peu ont eu cette chance! Bien sûr, il y a mon mystérieux - que je devrais peut-être songer à rebaptiser, quoique c'est sexy comme pseudonyme - mais vous n'avez jamais pu connaître sa véritable identité. Disons qu'il y a eu l'artiste , puis il y a eu Nicolas Girard, sans oublier Alexis Lussier, sinon de trops brèves apparitions de ceux qui font partie de ma vie un peu partout, sans que cela ne soit un hommage. Baboune, Marie, Jojo sont toujours quelque part dans mes histoires. Voici un exemple. Ce sont mes meilleurs amis. Jojo a tout de même eu une place importante ici. Bon. En même temps, en cherchant dans mes petites archives pour ce billet je me rends compte comme les choses ont changé depuis le début de ce blog.

Je disais donc qu'il est temps de donner une place à quelqu'un de talent, quelqu'un dont je suis fière et que je veux vous faire découvrir. Il s'agit de mon frère. Trop souvent, il ne croit pas en ses capacités surprenantes et son talent, il se sous-estime tant. Il a l'oeil, il est une des rares personnes que je connais à faire de la photographie avec son cellulaire. Pas des photos de ses amis et pleins de niaiseries là, de la photographie. Vous verrez tout cela sur son blog. Il dessine aussi, et ça aussi vous pouvez le voir sur son blog.

J'ai toujours été très proche de mon frère et je suis très fière de l'homme qu'il devient. Si je connais les GI Joe, les Transformers, Les Ninja Turtles, bref toutes ces affaires-là qu'on se doit de connaître mais vers quoi les filles n'ont jamais été naturellement portées, bref si je connais les incontournables de gars c'est parce que moi je jouais avec mon petit frère. J'ai joué aux GI Joe, j'ai appellé mes bonhommes Joe, Jack, Bobby ou Billy. J'ai appris à faire le bruit d'une mitraillette avec mes joues. Tout cela et encore plus. Avec les années, ça a changé, et mon frère m'a apprit ce qui était de la bonne musique, je l'ai traîné dans mes partys d'adolescente où on ne fait que des conneries. Je lui ai fait lire de bons livres et il m'a fait connaître Metallica alors qu'il devait avoir environ 14 ou 15 ans. Et moi j'ai été une bonne grande soeur, j'ai emmené mon petit frère au show de Metallica. :P

Bref, je t'adore, le frère.

lundi 21 janvier 2008

Tabou.

Je suis névrosée moi, et je parle trop, tout le temps. J’en suis venue à sentir que certaines personnes évitaient d’entamer des conversations avec moi. On me connait, on sait. Moi, j’ai pas la langue dans ma poche. Rien ne m’empêche de rien, rien n’est à cacher. Pourquoi ne pas dire?

Je dis donc tout, mais aussi je ne dis rien. Ce que les autres disent ouvertement et sans gêne, c’est ce que moi je n’arrive pas à exprimer. Je refoule, je garde tout pour moi. Je dis ce qu’il ne faut pas dire en m’étonnant de le dire au lieu de dire le reste. Et c’est toujours comme cela.

Ainsi donc j’exprime mes fantasmes les plus étranges à mes amies et connaissances, les rendant mal à l’aise en riant. Je leur demande de me parler de leurs sous-vêtements sexys et aussi de leur corps. Ils rougissent et répondent parfois. Ils me demandent pourquoi je demande, je dis pourquoi pas. Ensuite ils me parlent de leurs vies, de leurs craintes, leurs joies, et moi je ne dis plus rien. Ils me demandent mon avis et c’est alors que je rougis. Penser à l’avenir, c’est complètement fou pour moi. C’est mon tabou avec moi-même, un murmure parfois évoqué dans mes pensées, repoussé aussitôt.

Mes mains, mes actes sont souvent eux-mêmes hors de mon contrôle et agissent d’une façon jugée absolument tabou par mes compagnons ahuris. Je réalise que je ne suis à l’aise qu’avec moi-même, que les autres autour de moi créent un sentiment incontrôlable de me donner en spectacle. Sauf chez moi, avec mes colocs. Tellement souvent, je me retire dans ma chambre, je les déteste en silence. Elles me mettent hors de moi. Je voudrais tellement vivre sans elles, seule dans ma bulle résidentielle. Je rêve la nuit que je pête les plombs, que je leur crie tout ce qui est tabou, ce que je retiens en dedans de moi, ce qui pile sur mon âme depuis trop longtemps. Elles ne me font que penser à ces choses, à ces responsabilités, ces peines, ces frustrations. Elles sont fausses et elles me dépriment.

Et ma colère est taboue, et mon existence crie par mon sourire. Tout cela est tabou, n’en parlons pas.

Texte créé pour le prochain numéro de la revue Artichaut, dont le thème sera «tabou». Montré d'abord à Francis, puis, en étant rassurée comme quoi ça se tient, je vous le montre, chers lecteurs.

mercredi 16 janvier 2008

Inauguration aux lectures de la nouvelle session.

Je suis de retour dans le salon inondé de soleil. Ça faisait longtemps, soleil. Tu m’inspires. Sur la table, devant moi, un bouquin énorme que je dois lire pour un cours. Un véritable trésor emprunté à la bibliothèque – je ne peux pas me l’acheter celui-là, il coûte 85$ – qu’une adepte de littérature ne pouvait vivre sa vie sans découvrir. J’ai été fascinée par ce passage :

Des mille façons de combattre le néant, une des meilleures est de prendre des photos, activité à laquelle on devrait habituer les enfants de bonne heure, car elle exige de la discipline, une éducation esthétique, la main ferme, le coup d’œil rapide. Non pour être à l’affût du leurre comme le premier reporter venu et attraper la stupide silhouette du personnage important qui sort du n° 10 Downing Street mais lorsqu’on se promène avec un appareil photo, on a comme le devoir d’être attentif et de ne pas perdre ce brusque et délicieux ricochet de soleil sur une vieille pierre, ou cette petite fille qui court, tresses au vent, avec une bouteille de lait ou un pain dans les bras. […] Si tant est que je sache faire quelque chose, je crois que je sais regarder et je sais aussi que tout regard est entaché d’erreur, car c’est la démarche qui nous projette le plus hors de nous-mêmes, et sans la moindre garantie, tandis que l’odorat… De toute façon, si l’on sait se méfier des erreurs du regard, regarder devient chose possible; suffit-il peut-être de bien choisir entre regarder et ce qui est regardé, savoir dépouiller les choses de tous ces vêtements étrangers. Et bien sûr, tout cela est assez difficile. – Julio Cortázar, Nouvelles 1945-1982, «Les fils de la vierge», Paris, Gallimard, 1993, pages 199-200.

Et là, alors que le soleil commence déjà à disparaître derrière les maisons et quitte le plancher de mon salon, je me dis que la vie peut être belle à observer pour celui qui sait comment faire.

vendredi 11 janvier 2008

Premier Yulblog de 2008.




Quelle déception que de voir si peu d’entres vous au Yulblog mercredi dernier. Je sais bien qu’il ventait très fort, mais je vous croyais plus téméraires! Jusqu’aux aubergines qui ne voulaient pas se manifester, au grand avantage de la voiture mal garée de Francis. (Voir définition du mot aubergine sur wikipedia : Auxiliaire féminine de police, chargée du contrôle du stationnement, appelée ainsi à l’origine en raison de la couleur de son uniforme, proche de celle du fruit. Argot français.) J’ai bue une bière, j’ai socialisé et je suis rentrée à la maison, presque emportée par le vent. J’y ai rencontré Francis, Une autre prof, le poète urbain, Nicolas, Vaudeville et quelques autres dont je n’arrive pas à me souvenir le blog, je m’en excuse. J’ai croisé keeg qui sortait alors que j’entrais. Couche-tôt, ce soir-là, Jean-Luc !

Ensuite, à ceux qui seraient intéressés à le savoir, j’ai terminé le cours de littérature érotique avec un B+, malgré mon dernier travail «botché». (Voir ceci pour comprendre) Je ne me sentirai pas mal de continuer à vous en glisser un mot à l’occasion, si je continue mes lectures obscènes. J’ai d’ailleurs beaucoup ri quand je suis allée consulter la section romans érotiques du Archambault et que j’y ai trouvé un livre intitulé «Harry Poteleur et la braguette magique». Turn off total, ce Harry Poteleur.

Sinon, que dire ? Je me sens tellement bien avec mon mystérieux que je n’ai envie que de parler de lui. Son sourire, son regard sur moi, son attitude si unique, tout me fait craquer. Vous me pardonnerez donc d’écrire moins souvent ces jours-ci. Je jouis de mon existence comme une passionnée. Une plume.

mercredi 2 janvier 2008

Dans le top 10 des décomptes à vie!

11hre du soir, je suis à Repentigny, chez Jojo. Je commence à stresser parce que je me rapelle avoir promis à Marie d'être à minuit sur la place Jacques-Cartier pour qu'elle m'y rejoigne. Je mentionne cela à mon mystérieux nouveau gars qui illumine ma soirée, et il est d'avis qu'on n'y arrivera pas à moins de partir «au plus criss». Jojo me sert du dessert tout chaud avant que je puisse partir. Je mange.

11hre 20, fini la rigolade. Sérieusement, je dois partir, je n'arriverai jamais à temps pour minuit. En plus, je suis en voiture et je ne trouverai jamais de stationnement. J'embarque le mystérieux nouveau gars, son ami et mon ami que je n'avais pas croisé depuis 5 ans. Trois gars dans la voiture, je conduis. Jojo nous promet de nous y rejoindre.

Je conduis comme une pro! Je roule à 140, je suis prudente et ne fais pas de zigzag entre les voitures sur l'autoroute. Mais vous auriez dû me voir, c'était malade. En plus, j'arrivais à être assez décontractée pour rigoler avec mes passagers. Ils ne se rendaient pas compte de ma conduite, c'est évident.

J'arrive à Montréal à 11h35. Ça va bien aller. Mon mystérieux copilote me suggère de prendre St-Denis, ce que je fais en lui faisant pleinement confiance. Humm, normalement j'aurais vraiment hésité à prendre St-Denis, ça roule toujours pas vite. Mais là, ça a vraiment bien été, et je roulais sans niaiser, à 60. Arrivant au bout, dans le vieux, premier spot visuel où je peux me stationner: station d'essence. Je me stationne dans un spot pas pire, on sort et on court vers la place Jacques-Cartier. En courant, on entend un espèce d'énorme bruit. Comme un bruit de canon, ou de feux d'artifices. Je m'arrête de courir et je crie: Bonne année! Et là, je n'y peux rien si les deux autres gars nous regardent, j'embrasse le mystérieux nouveau gars, il m'embrasse aussi. Merveilleux. Intense. On est tout de même arrivés, du coin de l'oeil, on voit les feux d'artifices. J'ai tellement bien conduit.

On cherche Marie, on trouve une cabine téléphonique et je l'apelle. Elle est partie, ça a été trop long avant d'avoir de nos nouvelles. Bah, je ne vais pas me laisser gâcher la soirée. Je suis avec lui, c'est tout ce qui compte. On rit, on se promène dans la mare de gens qui s'en vont déjà de la place parce que bon, il est minuit, ya plus rien à voir. On regarde la scène en mangeant de la tire sur la neige. Nous, on veut encore s'amuser.

On va plusieurs fois au point de rendez-vous voir si Jojo y est. Elle n'y est pas. À 1h15 du matin, on se décide à ne plus l'attendre. On se rend au Baloo's. Je retrouve ma voiture qui est maintenant la seule des alentours, et on va sur Ontario. Au Baloo's l'ambiance est toujours là. Tout est parfait. Je ne bois presque pas, qu'un verre de mousseux, parce qu'il est offert gratuitement. Je suis tout de même le chauffeur désigné, et je crois que c'est mieux comme ça. Avoir toute ma tête me permet d'apprécier davantage toute cette soirée rocambolesque. Le show est vraiment très bon, et je ressens une douce euphorie qui me fait dancer.

2hre30 environ, l'ami de mon mystérieux veut s'en aller. Nous décidons donc de tous partir. La soirée nous a amplement satisfait, je vais le raccompagner en voiture. Je raccompagne aussi mon vieil ami chez lui, à Montréal-Nord. (J'espère que vous suiviez bien, il y avait trois gars en tout.) Puis, je le raccompagne, lui, et moi en même temps. Je lui demande de rester.

L'année 2008 s'annonce très agréable. Le 1er janvier sera peut-être à l'image de toute l'année. Je me le souhaite. Je suis si bien.

Bonne année à vous tous! -xxx-