jeudi 20 décembre 2007

Les temps sont durs, mais surtout remplis d'inattendus.

Voilà que mettant toute mon énergie disponible entre mes deux boulots et mes cours pour faire mon travail d'analyse sur The Shining (travail étonnamment très bon), j'ai dû botcher le travail d'analyse sur l'érotisation de la mère. J'ai remis un travail que je sais merdique, quand je pense à tout ce qui aurait pu ressortir d'une analyse telle que celle-là. Sauf qu'au moins j'ai remis quelques chose, à un moment j'ai cru que je n'y arriverait pas.

Mon point de vue, en très bref, est que l'érotisation de la mère dans la littérature dite érotique passe par une divination et la terreur, l'accord des deux érotisant la mère. Dans mon premier exemple, Ma mère de Georges Bataille, la mère corromp son fils en lui offrant des femmes avec qui elle a d'abord eu des relations sexuelles elle-même. Ce fils percevait d'abord sa mère comme une sainte parmi les hommes. En découvrant sa véritable nature, il en ressentira de la terreur, mais en viendra à véritablement désirer sa mère. L'accomplissement de cet épisode oedipien se termine d'ailleurs par une nuit intense entre le fils et la mère, avant que cette dernière ne se suicide. Chez Sade comme chez Bataille, la transgression de l'interdit est à la base de la jouissance.

Mon 2e exemple est justement tiré d'un texte de Sade: La philosophie dans le boudoir. Dans ce texte, la mère est complètement dévote. Sa fille est en train de se faire éduquer sexuellement dans une espèce d'orgie organisée juste pour elle. Lorsque sa mère vient la chercher, et qu'elle découvre avec horreur l'état dans lequel se trouve sa fille, cette mère devient une victime. L'horreur que la jeune fille ressent pour elle la mène à la torturer et à en jouir. Elle lui fait subir toutes sortes de coups, avant de lui coudre les orifices génitaux et de la renvoyer ainsi dans la rue. Traumatisant.

J'ai expliqué ces choses, mais je n'ai malheureusement pas su pousser l'analyse. Il y a d'ailleurs eu ce mystérieux nouveau gars qui est gentiment venu me tenir compagnie pendant que j'essayais de faire mon travail dans un café à 11hre du soir. Je reviendrai peut-être sur ce sujet (le mystérieux nouveau gars) si j'en ressens l'intérêt. Pour l'instant, j'en suis plutôt déroutée et je ne saurais quoi en dire. Humm, on pourrait presque faire le lien avec la littérature érotique, mais ici non plus, je n'ai pas envie de pousser l'écriture plus loin. ;)

Soit dit en passant, je ne suis pas certaine de pouvoir continuer à vous parler de mes lectures érotiques, mon cours étant terminé. À moins que vous n'insistiez.

4 commentaires:

Plume a dit…

J'insiste !!! loL. :)

-CaR0- a dit…

m'semblait bien aussi! :P

Benoit Bordeleau a dit…

Bah, t'inquiètes pour les travaux Caro. Je pense qu'on se retrouve pas mal tous dans le même panier: faut passer en mode production et pas toujours rester dans le domaine de la qualité à tout prix (sinon on ne ferait qu'un travail par session, voué à publication). Vient un moment donné où faut se dire: "Toi, petit travail, je ne peux plus rien pour toi..." "Et toi! Travail numéro 2, j'ai moins de temps à t'accorder, ne pleure pas!"

Faut faire des choix. Un petit monsieur laid du nom de Sartre disait la même chose... Condamnés que nous sommes! Soyons-le dans la joie, au moins.

Et pour ce qui est de la littérature érotique, qu'est-ce qui t'empêche de continuer d'en parler? Si tu le veux, fais-le, mais fais-le surtout pour toi et pas nécessairement pour ton lectorat.

B, en train de fricotter avec Merleau-Ponty.

Le Voyou du Bayou a dit…

The Shining, mon film préféré! Le livre est excellent aussi, n'est-ce pas?