jeudi 11 octobre 2007

Chronique érotique numéro 2... Eh! Oui!

J'ai pensé à vous, chers lecteurs, et à toi, Sélénide, qui m'a si bien rapellé dans ton dernier commentaire que je ne pouvais vous faire attendre plus longtemps. Voici donc ce que j'ai à vous dire aujourd'hui à propos de la chronique érotique:

Le dernier cours de littérature érotique portait sur L'Histoire d'O, de Pauline Réage. C'est un roman bien étrange où une femme devient la prisonnière volontaire de son amant et se fait violer à répétitions par toutes sortes d'hommes anonymes (elle porte un foulard sur les yeux), les mains enchaînées, parce que c'est ce qu'il désire. Elle, ça l'a fait aussi tripper et elle est consentante.
Ce cours nous permit d'éclaircir certaines notions particulières. En voici quelques exemples: Ce texte ne nous présente pas une relation masochiste. Dans le masochisme, c'est toujours l'esclave sexuel qui détient le contrôle sur la scène. c'est fondamental. Ce n'est pas le cas ici, car bien que la femme soit volontaire, elle n'a aucun contrôle sur ce qui lui arrive. Sa soumission est totale et illimitée. De plus, le masochisme n'est pas fondé sur le fantasme, mais sur l'action.
Dans l'Histoire d'O, la relation n'est pas non plus sadique. Le sadisme a pour condition principale qu'il n'y ait aucun point de complicité entre les deux personnes. C'est une relation cloisonnée, où il n'existe aucun accord. L'histoire qui nous intéresse présente une complicité dans les espaces communs.
L'Histoire d'O n'est pas non plus une véritable victimisation. Pour qu'il y ait une victime, il doit y avoir menaces réelles, telles que viol, séquestration, danger de mort. L'enjeux est réel et il y a une complète perte d'autonomie.

Dans l'Histoire d'O, une règle sera à respecter en tout temps: la femme doit rester ouverte à tout, symboliquement et physiquement. C'est-à-dire qu'elle doit accepter tout ce qu'on lui propose, mais aussi avoir constamment les cuisses ouvertes. On contrôle son corps et on lui impose une posture pour qu'elle soit toujours disponible. Personnellement, je trouve ça très vulgaire. Mais bon, c'est ça tout de même.

Bon. Je n'ai pas tellement trippé sur l'Histoire d'O. Mais, pour demain, je devais lire Sade, La philosophie dans le boudoir. Et ça, j'aime beaucoup, quoique ce soit très cru, hein.
Tout à l'heure, je suis allée chercher mon livre. Le gars m'attirait terriblement, mais je ne pouvais rien faire, car j'ai plus d'honneur que cela, ne vous inquiétez pas. Je suis sortie avec le sourire, l'entretien ayant été agréable. Dans l'autobus, je me suis plongée dans Sade, et j'en étais toute émoustillée. Je lisais, et je regrettais de m'en retourner chez moi et de n'avoir aucun homme pour assouvir mes envies. Mon retour à la maison ne fut pas très agréable avec mes colocs, mais j'ai retrouvé face à l'écran d'ordinateur le désir de vous parler des frissons offerts par la lecture de Sade.
Nous parlons d'un roman où le sexe se joue en continu, pendant que de temps en temps, les personnages se calment en philosophant un peu. Ils se masturbent, se lèchent, se sucent, se baisent... bref, ils font tout ce qui peut être excitant de lire, et les descriptions nous donnent vivement l'envie de joindre le geste à la lecture. Par moment, ils nous donnent un peu honte de nous-mêmes, car nous nous voyons excités face à la description d'une scène sexuelle torride entre une soeur et son frère, ou entre des personnes de même sexe. (Quoique la honte se fasse beaucoup plus grande face à l'inceste qu'à l'homosexualité!)
Mon cours de demain portera essentiellement sur ce texte, alors soyez patients, je vous reviendrai là-dessus.

En vous souhaitant une très bonne nuit! -xxx-

2 commentaires:

Selenide a dit…

Ooooh, Philosophie du boudoir... Je l'ai celui-la! Par contre, j'aime moins la fin... 'Sadisme' vient quand même de Sade, non?

Mais chut, je ne te révelerai rien!

Anonyme a dit…

Ah Sade,

Les beaux moments. Un mélange contradictoires de sensations, parfois agréable, parfois inquiétants, mais toujours satisfaisants en un sens.

Bonne lecture et bon cours