jeudi 26 février 2009

J'suis une professionnelle à en devenir...!

Bonjour, vous autres!

Comme je viens de passer l'après-midi à refaire mon cv et à me créer une lettre de présentation pour envoyer ma candidature dans tous les cégeps de la région de Montréal, j'ai décidé de vous parler de moi, de mon stage, de ma vie. (OUFff! Pauvre de vous!)

Voilà: je suis une petite fille originaire de Drummondville, mais qui ne ressent pas plus cet héritage qu'un animal sauvage qui naît dans un zoo. J'ai grandi, et j'ai appris la vie, à Montréal. Depuis l'âge de vingt ans, je suis étudiante dans le but de devenir enseignante de français au cégep, et je travaille à un salaire de pauvre comme libraire, parce que les livres, c'est ma passion. J'ai d'ailleurs un tatouage de plume pour me souvenir de cette époque, parce que je sais qu'elle constituera ce que je serai pour le reste de ma vie... (intense.)

Maintenant, à l'âge de 24 ans, j'achève mon périple constitué de sacrifices constants et de jalousie pour ceux qui réussissaient autour de moi, en faisant un stage dans un cégep. Deux fois par semaine, je me rends au cégep et j'assiste le prof, qui a une quinzaine d'années d'expérience et qui est manifestement l'idole des étudiants. Je m'assieds dans le fond de la classe et j'observe, en me rappelant régulièrement que je ne suis plus étudiante au cégep, et que je ne peux pas lever ma main pour donner les réponses (ce serait trop facile!). C'est drôle, j'avais très peur de ne pas faire mon âge, et de ne pas être prise au sérieux par les élèves, mais ce n'est pas le cas. Je me fais parfois vouvoyer, on m'appelle même madame, des fois. En fait, ce sont plus les enseignants qui me prennent parfois pour une étudiante lorsque j'attends devant le bureau de mon professeur associé.

Il y a toutes sortes de catégories d'étudiants, je m'en rends compte: ceux qui dorment; ceux qui ont lu le roman de 650 pages en une fin de semaine, mais qui ne socialisent avec personne; les filles qui ont l'air d'être des madames, jusqu'à ce qu'elles ouvrent la bouche et qu'elles révèlent qu'elles ont toujours un langage d'adolescentes; ceux qui ont vu le monde; ceux qui connaissent toutes les réponses; ceux qui arrivent en retard à tous les cours; ceux qui détruisent des objets avec un exacto pendant le cours; etc. C'est fascinant. Je prends des notes, j'observe jusqu'où le prof laisse aller avant d'intervenir, comment il intervient pour garder le respect de sa classe.

En dehors des heures de cours, je suis celle qui fait les téléphones pour vérifier qu'on puisse proposer aux étudiants d'aller voir un film irakien au cinéma la semaine prochaine, alors qu'une journée avant d'y aller, on s'apperçoit que l'horaire de présentation a changé. J'avais pensé à tout, sauf à demander si l'horaire resterait le même la semaine suivant mon appel. Hum.

À suivre, si vous le voulez bien...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

lache pas soeur!ci tu savais commen je suis fier de toi!hey tu va être prof de francais!

Anonyme a dit…

lache pas soeur!ci tu savais commen je suis fier de toi!hey tu va être prof de francais!